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Québec, QC, Canada
Personnal Best (PB's) ; 5000m--14:57--Boston (2011) ; 5k--15:01--Québec (2013) ; 10k--30:41--Vancouver (2013) ; 15k--47:56--Chicoutimi (2013) ; Demi--68:33--Montréal (2010) ; Marathon--2:23:21--Philadelphia (2012) ; 50 miles--6h44:13--Hamilton (2017) ; 100miles--18h33:59--Vermont (2017)

mardi 25 juin 2013

J'ai la tête en gigue

Avant de tomber dans le vif du sujet, voici un retour sur mon dernier et excitant 10km de la saison du printemps, soit celui faisant partie de la fin de semaine de course d’Ottawa…C’est toujours une course spéciale et électrique, car elle a lieu le samedi soir précédant le marathon…Avec le fort vent, la course s'est avérée être stratégique…Pendant la totalité de la course, j'étais aux côtés d'un groupe de 4 coureurs dans le peloton de chasse « all Canadian ». Avec 800m à parcourir, deux gars ont lancé une attaque, mais il était hors de question que je les laisse me décrocher et je suis revenu vers eux à la marque du 600m…Et ce fut à mon tour de donner un grand coup…J'ai appuyé fort, vraiment fort, et créé immédiatement un écart…600m est un long chemin pour un sprint final, mais j'ai réussi à tenir jusqu'à la ligne d'arrivée…Le gars qui me soufflait dans le dos était juste un petit 20 ans plus jeune que moi!...La dernière portion de la course est assez spéciale, si ce n'est pas carrément fou avec tout le bruit de la foule…Et cette fois, il m'est arrivé d'être seul, en sprint devant le peloton de chasse...C'était un sentiment incroyable…Voir le court vidéo montrant les meneurs et moi près de l'arrivée.
https://www.youtube.com/watch?v=6ERPPeQce3s

En fin de compte, j'ai fini en 31:06, bon pour la 12e place au général, mais surtout 2e Canadien derrière Kelly Wiebe...un coureur élite pour Mizuno. Cette course fut l’une des plus compétitives auxquelles j'ai eu la chance de participer...4 Africains ont couru sous 28mins! Geoffrey Mutai, qui détient le marathon le plus rapide en 2h03:02, a tiré le peloton presque toute la course, mais a terminé 3e. Petite anecdote, j’ai échangé avec un groupe d’Australiens après la course, une bière à la main dans la zone réservée, et le visage d’un coureur qui a terminé devant moi à la 9e place m’était familier. Après une petite recherche le lendemain, j’ai confirmé qu'il s'agissait de celui qui a terminé 28e au marathon olympique de Londres, Martin Dent qui a un meilleur temps personnel de 2h12.

Je suis vraiment content de la façon dont mon printemps s'est déroulé. J'ai réussi à faire deux solides performances dans les deux plus grands 10k au Canada (Vancouver et Ottawa). Mais, c’est derrière moi. Ma tête est déjà orientée vers le mois d’octobre (pas surprenant que je trouve que le temps passe si vite). Pourquoi vous demandez-vous? Car, c’est le mois du marathon de Chicago. Mais pourquoi y penser si tôt ajoutez-vous? Eh bien, ma préparation spécifique débutera dans environ 1 mois seulement et je dois dès maintenant modifier mon entraînement pour être disposé à attaquer cette période dès le début.

En réponse à une demande de plusieurs personnes, ceci m’amène à introduire l’idée d’intégrer à chaque chronique des conseils/astuces/opinions à propos d’un sujet précis. Alors, le sujet que j’ai sélectionné pour cette première concerne le « build-up » pour le marathon. Voici donc quelques grandes caractéristiques d’une préparation réussie selon moi :
  • Échelonnez la préparation spécifique sur une période de 10 à 14 semaines. Si vous êtes expérimenté et que vous avez complété un marathon dans les 6 mois précédant, vous pouvez vous permettre une progression de 10 semaines. Ajoutez quelques semaines dépendamment comment vous êtes rouillés.
  • Maximisez la période et soyez agressif. N’abordez pas votre préparation spécifique en vous disant que vous avez amplement de temps devant vous. C’est vrai qu’il se passe beaucoup de choses en 10-14 semaines, mais ayez en tête que vous ne réussirez pas tous vos entraînements avec la note de A+. Certains auront à peine la note de passage. Tant mieux si vous pouvez faire des séances de qualité dès le début, votre forme progressera davantage.
  • Pensez progression. Être agressif ne veut pas dire stupide. Il ne faut pas brûler ses cartouches dans le premier mois et être incapable d’attaquer le deuxième mois qui est le plus important afin d’aller chercher l’endurance. C’est dans ce deuxième mois que le volume sera le plus important et que vos séances de vitesse seront souvent réalisées en état de fatigue…un facteur déterminant pour aller chercher la « stamina ».
  • Respectez votre forme actuelle et oubliez ce que vous voulez faire comme temps dans votre futur marathon. Travailler dans les bonnes zones d’effort vous permettra de progresser alors que pousser dans des zones d’effort trop exigeantes pour vos capacités vous handicapera sur le long terme.
  • N’oubliez pas le repos. La récupération est la clé vous permettant d’enchaîner les entraînements semaine après semaine. Pendant la progression, prévoir des journées de repos complet ou de courses très faciles. Du sommeil à la tonne également. À l’approche du jour J, une période de 2 à 3 semaines précédant la course sera nécessaire afin de diminuer progressivement le volume d’entraînement et maximiser le repos.
 N’hésitez pas à me proposer des suggestions ou idées de sujets dont je pourrais discuter lors de chroniques futures.

On se reconnecte plus tard!

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