...à qui sait attendre. Rapport de course du marathon de Philadelphie

Que de chemin parcourus depuis l’été dans mon merveilleux monde de la course à pied. J'ai réussi à récupérer d’une commotion cérébrale en juin et d’un recul en raison d'une entorse à la cheville en août pour ainsi garder le cap, mettre l'effort et m’entraîner dur en vue de la saison d’automne, et particulièrement pour Philadelphie qui a remplacé Chicago en cours de route. Une longue phrase qui illustre bien le long et sinueux processus. La saison se termine d’une très bonne façon avec un 2h23 au marathon, soit un P.B. de 1min 30secs et une 12ème position au classement général à Philly. À la fin, il est agréable de voir un bon résultat à montrer pour l’effort et le sérieux que j'y ai mis.

Parlant de la course, j'ai fixé ma stratégie la veille en regardant le profil du parcours. J'ai décidé de ne pas forcer quoi que ce soit jusqu'à la fin de la section avec de fortes montées entre le 7e et le 10e mile, d'être intelligent et de m'assurer de ne pas brûler toutes mes cartouches en première moitié. Dès le début, je me sentais très bien et je courais avec facilité à 3:15/k. Cependant, j'ai fait en sorte de ne pas pousser le rythme et me laisser emporter par un grand groupe de 20-25 coureurs qui faisaient le demi pour la plupart. J’ai laissé le groupe assez tôt aux environs du 3e mile, une décision facile, même si cela signifiait de courir en solitaire pour le restant de la course.

J'ai attendu les côtes en courant à un rythme dans le bas 3h20/k et les ai traversées avec une approche de type «ne pas se mettre dans la zone rouge et se griller ». J'ai perdu un peu de temps dans cette section, mais j'étais très à l’aise et confortable quand je suis passé le demi en 1:11:23.

Du 10e au 16e mile, je me sentais toujours fort et je courais bien à 3:20/k. La section du parcours entre le 17e et 20e mille a été un peu dure pour moi en raison du profil accidenté légèrement ascendant et de mon niveau d’énergie qui baissait, comme mon rythme d’ailleurs qui était à ce moment à environ 3:25/k. J’ai fais un mille plus rapide au 21e avec l'aide d'une petite descente, mais je sentais tout même la fatigue qui était installée. Je me suis alors fié à mes jambes qui étaient encore assez fortes en me concentrat à les faire tourner le plus rapidement possible pour m’accrocher à 3:25/k jusqu'à la fin. J'ai dépassé au moins 7-8 gars dans la seconde moitié avec l'impression de voler en les doublant, ce qui est habituellement un bon indicateur de la façon dont votre course se déroule. Je manquais juste un peu de piquant, l'éclat nécessaire pour rendre la journée une superbe. Mais dans l'ensemble, je suis fier et très content de ma course. J'étais en forme, fort sur mes pattes et j'ai géré le rythme de ma course à peu près parfaitement. Et en plus, ça me fait un petit velours d’enregistrer la meilleure performance au Québec pour une troisième année consécutive.

Pour les traditionnels mercis, je veux absolument souligner la contribution importante des personnes suivantes :

• Steve, mon coach, pour ses conseils, sa rigueur et sa clairvoyance;
• Arnold, mon directeur de produits chez Mizuno, pour le support technique et les excellents produits reçus en fonction de mes besoins;
• Joe, Stan, Grant, Dan, Manu, Jimmy, Joey, etc., mon réseau de coureurs, pour les encouragements et les moments moins monotones en votre compagnie;
• Et Julie, ma blonde, sans qui tout cela ne serait pas possible.

On se reconnecte plus tard (je reviendrai avec un bilan de fin de saison…à suire !).