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Québec, QC, Canada
Personnal Best (PB's) ; 5000m--14:57--Boston (2011) ; 5k--15:01--Québec (2013) ; 10k--30:41--Vancouver (2013) ; 15k--47:56--Chicoutimi (2013) ; Demi--68:33--Montréal (2010) ; Marathon--2:23:21--Philadelphia (2012) ; 50 miles--6h44:13--Hamilton (2017) ; 100miles--18h33:59--Vermont (2017)

lundi 4 octobre 2010

Sur les routes de Berlin

Malgré le fait qu'une année et demie se soit écoulée depuis mon dernier marathon et l'envergure du marathon de Berlin, je me sentais confiant et relax avant le départ. J'avais un temps en dessous de 2h25 à l'esprit. J'ai couru les premiers kilomètres relativement à l'aise à un rythme sous les 3:20 /k. J'ai su alors qu'il était pratiquement impossible que ma course soit une catastrophe. J'étais entre deux pelotons et j'ai établi une cadence dans le bas 3:20/k pour permettre au groupe derrière de revenir lentement. Maintenant avec 10-12 coureurs, j'ai passé la marque du 5k en 16:40. C'était plus rapide que prévue, mais je me sentais vraiment confortable et j'ai fait 33:20 pour les premiers 10k. Le seul souci à ce point était mon estomac (j'ai eu des crampes majeures lors de mes 2 derniers marathons et mon estomac était peu un étrange… comme si le liquide se promenait avec vigueur à l'intérieur). Après avoir fait les 11èmes et 12èmes kilomètres en 6:36, j'ai pris la dure décision de laisser le peloton aller puisqu'il semblait déjà augmenter la cadence. Je me suis alors concentré à courir dans le bas 3:20/k et je suis passé en 1:11:10 au demi.

Mathématiquement, un temps de 2h22 pouvait se faire, mais je savais que je ralentissais déjà à ce point et j'ai figuré qu'un temps en dessous de 2h24 était maintenant l'objectif. Jusqu'au 32k, je courais de façon assez constante. Et alors, mes jambes ont commencé à se crisper et à raidir (à un moment plus tôt qu'à mes derniers marathons et d'une manière différente également) et mon estomac ne collaborait vraiment pas (ce n'était pas des crampes, mais des maux de coeur). J'ai bataillé, mais je n'avais pas les jambes pour attaquer le dernier 10k de la course. J'ai même vomis 3-4 fois pendant cette dernière portion de la course. Je me suis alors concentré à limiter les dommages et j'ai fait quelques kilomètres dans le haut 3:20/k. Les derniers 3-4k étaient encore plus lents et douloureux. J'ai passé la Porte de Brandebourg et j'ai tenté une poussée finale alors que j'approchais la ligne d'arrivée et que je voyais le cadran dans le bas 2h24. Je suis parvenu à courir sous les 2h25, mais dès que j'ai croisé la ligne d'arrivée, j'ai été malade encore plus et j'ai été escorté à la tente médicale pour décompresser pendant quelques minutes.

De façon générale, je suis vraiment satisfait de ma course. J'ai donné tout ce que j'avais en ce jour. Je termine donc le marathon de Berlin avec un chrono de 2:24:52, soit un meilleur temps personnel de 6 minutes. Ce fut toute une expérience de compétitionner à l'une des plus prestigieuses courses au monde et je remercie tous ceux qui m'ont appuyé en vue de ce marathon. Mais, comme pratiquement tous les marathons, tout n'était pas parfait. Ce n'est que partie remise pour 2011!

1 commentaire:

  1. Quel plaisir ce fut de lire ce récit mon chris. Pour les coeurs sensibles, dites vous que ce n'est pas tout. En lisant la description de cet exemple de tenacité et de persévérance, je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux quelques fois où par hazard cet été, dans le confort de ma voiture réfrigérée, j'ai vu Christian arpenter les rues de la vielle capitale à 30 Celcius sous le soleil de midi!
    Good job Chris, tu le mérites!!
    Jean-Nic

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