On y apprend que les leaders ne commencent jamais par ce qui
doit être fait, qu’ils commencent par énoncer POURQUOI il faut agir et qu’ils
inspirent à l'action. Le pourquoi ou la raison fondamentale derrière ce que
nous faisons par choix mérite réflexion en ces temps de confinement. De par mon
expérience, autant à la course que dans la vie, il faut que la réponse soit
assez claire pour favoriser les comportements durables et l’atteinte de ses
objectifs. Il faut être en mesure de trouver LA motivation intrinsèque pour que
l’action soit la plus aisée et naturelle possible parce que nous aurons alors foré
au cœur de la décision d’entreprendre quelque chose. Commencer par le pourquoi,
c’est donc se demander pourquoi je cours. C’est simple comme question, mais il
existe une panoplie de raisons personnelles pour y répondre : perdre du
poids, prendre du temps pour soi, améliorer son temps, socialiser, prendre
l’air, méditer ou prendre le moment pour la réflexion, etc. Peu importe.
Trouver le fondement et inspirer l’action je disais donc. Et comme notre monde
évolue constamment, notre pourquoi évolue aussi. Il est utopique de penser
qu’au fil des saisons qui s’accumulent, le Pourquoi ne changera jamais.
Anticiper cette perspective amène plus d’agilité dans votre approche tout en
conservant votre focus sur le portrait global de votre progression. Ça m’amène
à vous parler du confinement actuel en raison de la pandémie associée au
COVID-19 et surtout du futur en pensant que ÇA VA BIEN ALLER. C’est cliché, mais
c’est vrai : on contrôle ce que l’on peut contrôler et on reste positif
dans tout ça.
Je peux illustrer mon propos avec mon quotidien d’athlète comme
exemple. Ben oui, mon pourquoi a changé! Dans le contexte actuel, je cours surtout
parce que ça me fait prendre l’air et parce que ça m’aide à rester sain d’esprit.
Pas question d’accumuler des sommets historiques de volume d’entraînement alors
que les objectifs ne sont plus du tout les mêmes et qu'il n'y a pas la moindre compétition à l'horizon. C’est correct. De toute façon
que pouvons-nous y faire ? Je réalise que j’ai coupé environ de moitié mon
entraînement par rapport à une préparation habituelle pour une saison avec un
marathon comme objectif. J’ai en revanche, intégré d’autres compléments que je faisais
peu ou pas du tout, comme des séances de pilates avec ma conjointe et occasionnellement,
avec mes enfants. Et franchement, j’adore. Inspiré par plusieurs coureurs sur
les médias sociaux (un Français qui fait un marathon sur son balcon, un Russe qui
court 50km autour de son lit, un américain qui remporte le Backyard ultra
marathon en parcourant 422km en plus de 60 heures autour de son quartier, un
franco-québécois qui fait le tour de l’île de Montréal, etc.), je me lance également
des défis personnels. En fin de semaine dernière j'ai parcouru les quelques 55km qui relient ma maison et mon condo. Pourquoi? Parce que les défis nous
gardent tout de même motivés. L’idée dans cette période est d'essayer du nouveau, varier les sorties avec durée limitée sans jamais être trop loin du sommet de ma forme,
quelque chose que je pourrais atteindre avec une préparation spécifique de 8 à
10 semaines quand nous aurons à nouveau la possibilité de nous challenger dans
une course officielle à quelque part dans l’avenir.
Ma recette du confinement se résume donc à :
-4 ou 5 sorties faciles de 30 à 50 minutes
-1 sortie avec intensité (ex : 15mins effort 21k; 8x2mins
effort 10k avec 1 minutes jog entre chaque)
-3 séances de pilates/renforcement musculaire
-intégrer de nouveaux éléments pour casser la monotonie
-s’inspirer des histoires de d’autres coureurs (défis;
pod-cast; articles,etc.)
-s’entraîner avec la famille, ce que j’apprécie et que je ne
faisais pas
Qu’on se le dise, la vie ne reprendra pas son cours totalement
comme avant. L’humanité a toujours subi des transformations importantes à la
suite de crises. Au retour, le monde ne sera pas tout à fait pareil, mais c’est
correct et ça va bien aller. Cette crise nous laissera des enseignements, des
innovations ou nouvelles initiatives vont demeurer, des changements dans nos modes
d’entraînements seront intégrés de même que nos schèmes de pensées et décisions
auront évolués. À nous de demeurer ouverts et de saisir ces opportunités. C’est
positif et ça va bien aller!
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