Cette chronique m'a été inspirée d'un message sur le blog de Reid Coolsaet, notre meilleur coureur de fond au Canada qui est présentement en camp d'entraînement au Kenya...
Encore une fois, j'avais rendez-vous vendredi dernier pour un fameux entraînement, un fartlek hivernal. J'ai quitté la maison vers 18h et j'ai suivi mon ombre jusqu'à la rue en vue d'emprunter une boucle dans les environs. Comme à l'habitude (ou presque) j'étais seul avec moi-même pour cet entraînement dans des conditions périlleuses (poudrerie et rafales de vent à 50 km/h). Le plan pour cette journée allait être adaptée en fonction de ces conditions, mais j'entrevoyais faire au moins 25 X snowbank jumping (saut-du-banc-de-neige) avec récupération variable. Sans attendre de décompte, je débute la session par un lent réchauffement. C'est probablement le réchauffement le plus lent que j'ai fait au cours des dernières années en cherchant à trouver une position confortable et une foulée adéquate sur la chaussée complètement enneigée. Je n'ai pas pris la peine de peser sur le bouton "en marche" de ma montre GPS au risque de me décourager par la cadence. Après plusieurs minutes passée dans cette température maudite et près d'une dizaines d'intervalles, toujours personnes à l'horizon. Puis, après le 18e intervalle un monsieur à casquette me salue en attendant de monter dans sa déneigeuse. Il y a tellement de poudrerie que je dois essuyer ma montre juste pour voir depuis combien de temps j'endure ce calvaire. Mon visage est glacée et je commence à cracher blanc tellement le vent force la neige à l'intérieur de mes conduits. Quelques voitures me dépassent en me faisant des signes comme si j'étais un peu fêlé. Je gagne du terrain sur elles, je cours à toute allure la tête baissée et je parviens à en dépasser quelques unes lorsqu'elles sont prises dans la circulation. Après environ 1h, c'est toujours aussi difficile d'avancer et il est plus que temps de renter au bercail. J'ai alors approximativement parcouru à peine 12k. Et puis, j'entends soudain quelques coups de klaxon d'une déneigeuse qui me poursuit avec un monsieur à casquette au volant. Il ne semble pas croire que j'ai réussi à finir cet entraînement. Je ne crois pas être le seul à l'avoir fait, mais en tout cas il semble impressionné. Derrière ces coups de klaxon, je crois qu'il voulait me dire "félicitations mon homme, tu as survécu". Je vais prendre cette allusion qui m'encourage à poursuivre.
Et maintenant, vous pouvez lire ceci et constatez que c'est à peu près pareil comme situation, n'est-ce pas?
Et dire que l'hiver vient à peine de commencer!
À plus tard.
Encore une fois, j'avais rendez-vous vendredi dernier pour un fameux entraînement, un fartlek hivernal. J'ai quitté la maison vers 18h et j'ai suivi mon ombre jusqu'à la rue en vue d'emprunter une boucle dans les environs. Comme à l'habitude (ou presque) j'étais seul avec moi-même pour cet entraînement dans des conditions périlleuses (poudrerie et rafales de vent à 50 km/h). Le plan pour cette journée allait être adaptée en fonction de ces conditions, mais j'entrevoyais faire au moins 25 X snowbank jumping (saut-du-banc-de-neige) avec récupération variable. Sans attendre de décompte, je débute la session par un lent réchauffement. C'est probablement le réchauffement le plus lent que j'ai fait au cours des dernières années en cherchant à trouver une position confortable et une foulée adéquate sur la chaussée complètement enneigée. Je n'ai pas pris la peine de peser sur le bouton "en marche" de ma montre GPS au risque de me décourager par la cadence. Après plusieurs minutes passée dans cette température maudite et près d'une dizaines d'intervalles, toujours personnes à l'horizon. Puis, après le 18e intervalle un monsieur à casquette me salue en attendant de monter dans sa déneigeuse. Il y a tellement de poudrerie que je dois essuyer ma montre juste pour voir depuis combien de temps j'endure ce calvaire. Mon visage est glacée et je commence à cracher blanc tellement le vent force la neige à l'intérieur de mes conduits. Quelques voitures me dépassent en me faisant des signes comme si j'étais un peu fêlé. Je gagne du terrain sur elles, je cours à toute allure la tête baissée et je parviens à en dépasser quelques unes lorsqu'elles sont prises dans la circulation. Après environ 1h, c'est toujours aussi difficile d'avancer et il est plus que temps de renter au bercail. J'ai alors approximativement parcouru à peine 12k. Et puis, j'entends soudain quelques coups de klaxon d'une déneigeuse qui me poursuit avec un monsieur à casquette au volant. Il ne semble pas croire que j'ai réussi à finir cet entraînement. Je ne crois pas être le seul à l'avoir fait, mais en tout cas il semble impressionné. Derrière ces coups de klaxon, je crois qu'il voulait me dire "félicitations mon homme, tu as survécu". Je vais prendre cette allusion qui m'encourage à poursuivre.
Et maintenant, vous pouvez lire ceci et constatez que c'est à peu près pareil comme situation, n'est-ce pas?
Et dire que l'hiver vient à peine de commencer!
À plus tard.